Rapport drug checking : La cocaïne est encore la substance la plus testée
Le rapport annuel du drug checking publié par CONTACT Nightlife montre que la cocaïne est restée la substance la plus testée en 2023 et que sa teneur en substance active a de nouveau augmenté.
Réduction des risques grâce au drug checking
De manière générale, l’utilisation de produits de coupe reste très répandue et la teneur en substance active peut varier fortement. Pour réduire le risque de consommation, le drug checking est donc l’offre décisive qui permet de déterminer les ingrédients et les diluants problématiques avant la consommation.
Dans le milieu festif, la MDMA reste la substance la plus testée
Comme le montre le rapport, la cocaïne est clairement la substance la plus testée chez CONTACT Nightlife en 2023, devant les amphétamines, le cannabis et la MDMA. L’écart avec les autres substances n’a cessé de se creuser depuis 2019. En outre, la teneur moyenne en cocaïne a encore augmenté. 84 % des échantillons de cocaïne remis contenaient plus de 80 % de cocaïne. Néanmoins, 28 % des échantillons de cocaïne analysés contenaient au moins un produit de coupe. Dans un échantillon sur dix, il s’agissait de lévamisole, un vermifuge vétérinaire qui présente un risque supplémentaire pour la santé.
Si l’on considère uniquement le drug checking mobile lors des soirées, la MDMA était la substance la plus souvent analysée. La teneur moyenne des pilules de MDMA était certes légèrement inférieure à celle de l’année précédente, mais elle restait très élevée, avec plus de 150 mg/pilule, et nettement supérieure au seuil d’alerte de 120 mg/pilule. En conséquence, les alertes en ligne et les messages de prudence liés à la MDMA ont à nouveau été nombreux en 2023. Pour les pilules fortement dosées, il convient d’en consommer au maximum la moitié ou un tiers.
Encore plus de fausses déclarations
Pour 42 % de tous les échantillons, les résultats d’analyse ont donné lieu à une alerte en ligne ou à un message de prudence directement adressé aux consommateur∙trice·s. Par rapport à l’année précédente, 3,8 % des échantillons reçus contenaient une substance active principale faussement déclarée, soit presque le double. Il s’agit là d’une évolution inquiétante. Ces cas représentent un risque accru, car une déclaration erronée peut entraîner des effets auxquels les consommateur∙trice·s ne s’attendent pas.
Autres enseignements tirés du rapport d’évaluation de CONTACT Nightlife :
- Une grande partie des échantillons soumis, soit 59 %, appartiennent à la catégorie des substances à effet stimulant.
- L’amphétamine reste la substance la plus souvent coupée. Presque la moitié des échantillons ont été coupés avec de la caféine. Celle-ci est mélangée à l’amphétamine en raison de son effet stimulant et de son potentiel de renforcement des effets, mais aussi pour maximiser les profits. La combinaison des deux substances entraîne une charge encore plus importante pour le système cardio-vasculaire. 42 % des échantillons contenaient plus de 80 % d’amphétamine.
- Après un net recul l’année précédente, le nombre de cannabinoïdes de synthèse dangereux détectés dans les produits à base de cannabis a légèrement augmenté en 2023.
- En général, le haschisch a une teneur en THC beaucoup plus élevée que les fleurs de cannabis. Cependant, les caractéristiques des produits du cannabis peuvent généralement varier considérablement d’un échantillon à l’autre.
- Comme les années précédentes, les échantillons remis par des hommes ont été nettement plus nombreux que ceux remis par des femmes. La proportion d’hommes est de 87 % pour le drug checking stationnaire et de 89 % pour l’offre mobile.
Plus d’échantillons que jamais
D’une manière générale, on constate que les produits de coupe sont encore très présents, en particulier pour la cocaïne et les amphétamines. De plus, la teneur en substance active des pilules de MDMA, par exemple, peut varier fortement. Cela entraîne des risques non négligeables lors de la consommation. Une analyse dans un service de drug checking peut réduire ces risques et permet d’aborder les effets que ces substances pourraient avoir avec les consommateur∙trice·s.
En 2023, les analyses ont porté sur un total de 1501 échantillons remis sur les sites de Berne et de Bienne. À l’exception des échantillons de cannabis, les analyses ont été effectuées par le laboratoire de contrôle pharmaceutique du canton de Berne.
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